Le parcours Bioinformatique et génomique environnementale (BGE) est un nouveau parcours de master, crée en 2022, commun aux mentions Biodiversité, Ecologie et Evolution et Bioinformatique.

BGE commun à BEE et BI
BGE commun à BEE et BI


Il propose une solide formation disciplinaire en écologie et biologie évolutive, génomique et bioinformatique, intégrant les bases conceptuelles et la maitrise des outils statistiques et bioinformatiques pour des applications croissantes dans les domaines de l'écologie, de l'évolution et de l'environnement pour faire face aux défis liés aux changements globaux.

L’objectif est de permettre aux étudiantes et étudiants de générer et interpréter des connaissances sur le fonctionnement et l'évolution des organismes et des écosystèmes, par l'analyse de l'information génétique ou génomique issue du séquençage ciblé et non ciblé, dans un environnement donné.

Le parcours BGE met l’accent sur le traitement des données génomiques issues de populations naturelles ou de prélèvements environnementaux, la description de leur diversité taxonomique et fonctionnelle, la modélisation des interactions entre les différentes composantes ainsi que sur l’inférence de leur évolution et la prédiction de leur capacité d’adaptation.

nuage de points BGE
nuage de points BGE
Admissions

Le parcours est ouvert aux étudiantes et étudiants titulaires d'une licence Sciences de la vie ayant suivi les parcours Biodiversité et Biologie Environnementale (BBE) ou Biologie des populations/organismes et écosystèmes (ou équivalent).

Modalités de candidature

Le dépôt des candidatures doit être effectué sur la plateforme nationale des Masters. L’admission est prononcée à l’issue d’une procédure de sélection et en fonction des capacités d’accueil définies par l’établissement.
La sélection sera réalisée sur les dossiers de candidature sur les critères suivants :
  • Un bon niveau de base est souhaité en :
    • biologie évolutive, écologie, génétique
    • mathématiques et statistiques
  • Un fort intérêt pour :
    • les approches génétiques et l'informatique
    • l'analyse des données biologiques
Au travers des résultats académiques, des UE optionnelles choisies, des activités et des stages effectués, l'étudiant.e devra expliciter la cohérence et l'adéquation de son projet professionnel avec la formation proposée et démontrer sa capacité à s'investir.
Organisation de la formation
La 1ère année (M1) vise à l’acquisition des fondements disciplinaires en écologie et évolution, ainsi qu'une formation aux outils biostatistiques et (bio)informatiques. Un projet tuteuré est proposé étant donné l'absence de stage obligatoire en M1. Les étudiant.e.s sont, cependant, fortement encouragés à effectuer un stage en fin d'année universitaire.

La deuxième année (M2) se concentre sur des UEs disciplinaires, permettant  l’introduction de nouvelles compétences (comme les approches d’IA) ainsi que l’approfondissement des compétences et outils. Une UE spécifique porte sur les approches de génomique écologique et des populations, de métagénomique et de paléogénomique, avec pour objectifs d'exploiter des données génomiques de polymorphismes moléculaires d'échantillons populationnels ou environnementaux, et de tester des hypothèses à l'aide de méthodes statistiques adaptées. Des UEs permettent de développer des compétences transversales nécessaires à une insertion professionnelle réussie.

La pédagogie fait appel le plus largement possible au travail en autonomie et/ou en groupe : les étudiantes et étudiants sont acteurs de leur propre formation. Le parcours comprend, plus spécifiquement, des cours et TD, de conférences, des ateliers pratiques et la réalisation de projets. Cette pédagogie a pour but de favoriser l’articulation entre les savoirs théoriques enseignés et la pratique. Elle vise à stimuler et à développer le sens de l’analyse critique et de la réflexion, et à développer les compétences en matière de questionnement et de résolution de problèmes. La rigueur et la démarche scientifique requises pour réaliser la synthèse de travaux scientifiques et leur présentation sont abordées dans l'UE communication scientifique.

Un stage de 6 mois achève la formation, soit en milieu académique, soit en entreprise, en France ou à l'étranger.
Programme

Le syllabus est téléchargeable au format PDF. Le document comporte une présentation de l’année, le programme de chacune des Unités d’Enseignement (UE).

Poursuites d'études
A l'issue de ce parcours de master, les étudiant.e.s peuvent poursuivre en Doctorat, à l'UT3, au sein de l'Ecole Doctorale Sciences Ecologiques, Vétérinaires, Agronomiques et Bioingénieries (SEVAB) ou dans une autre université en France ou à l'étranger.
Débouchés
Les débouchés professionnels sont nombreux, tant dans la recherche académique en bioinformatique, écologie, biologie évolutive, biologie de la conservation et biologie médicale, que dans la recherche-développement en entreprises, par exemple dans le secteur de l’agroalimentaire, de la nutrition humaine et animale, de l’agro-écologie ou de la valorisation des déchets organiques.
Type de métiers :
  • Ingénieur(e) d'étude ou de recherche en entreprise (services R&D) et dans les centres et instituts de recherche
  • Ingénieur(e) d’étude sur des plateformes technologiques
  • Conseiller(e) ou chargé(e) d’étude, de mission ou de recherche en bioinformatique et traitement de l’information. 
  • Chercheur(se) ou enseignant(e)-chercheur(se) (après un doctorat)
La génomique environnementale

La génomique environnementale est un domaine de recherche émergent qui regroupe l’ensemble des études sur les organismes et les écosystèmes, présents ou passés, par l’analyse de la séquence et de l’expression des gènes, génomes ou métagénomes.
Les nouvelles technologies de séquençage haut-débit de l’ADN et de l’ARN sont désormais applicables à tout échantillon prélevé dans un environnement (sol, eau, air...) ou un compartiment biologique donné (rhizosphère, système digestif, fèces, restes organiques contemporains ou anciens, …), sans un nécessaire isolement préalable des organismes cibles composant l’échantillon. L’approche de génomique environnementale, générant une production massive de données relatives à la diversité taxonomique et fonctionnelle à différentes échelles spatiales et temporelles, modifie en profondeur les stratégies de recherche sur la biodiversité, l’écologie et l’évolution des organismes ainsi que sur la structure, la dynamique et le fonctionnement des écosystèmes.
Ceci s’accompagne de défis à relever pour la bioinformatique : développement d’outils de gestion et de traitement des données afin d’établir une description précise et robuste de l’information biologique, développement de méthodes d’analyse de ces données, permettant de tester des hypothèses en biologie, écologie et évolution, et par extension de modéliser les systèmes biologiques dans un contexte environnement-dépendant.

La bioinformatique

La bioinformatique est issue de la rencontre de la biologie, des mathématiques et de l'informatique et constitue une nouvelle branche de la biologie, appelée approche in silico. Discipline reconnue depuis les années 1990, elle avait cependant fait son apparition dès 1965 dans le cadre de la phylogénie moléculaire et s'est ensuite développée dans le cadre de l'analyse des séquences. En constante évolution, elle est aujourd’hui au cœur des approches de génomiques et post-génomiques.

La bioinformatique a pour but d'étudier et d'interpréter les informations issues de l'étude du vivant et de permettre une synthèse rationnelle des données disponibles dans le double objectif d'énoncer des hypothèses généralisatrices et de formuler des prédictions à partir d'une approche par modélisation. Loin de n'être qu'une simple utilisation d'outils informatiques appliqués aux différents domaines de la biologie, l'originalité et la force de la bioinformatique s'exprime plus particulièrement dans le développement de nouvelles méthodes d'analyse des données en biologie ainsi que dans l'acquisition de nouvelles connaissances et l'émergence de nouveaux concepts. Sa maîtrise requiert une multiple compétence Biologie-Informatique-Mathématiques-Statistiques.

Les programmes de séquençage systématique de génomes complets conjointement au développement d'approches globales à haut débit (transcriptomique, protéomique,...) ont conduit à la production de grandes masses de données mais aussi à un changement de cadre conceptuel où l'on passe d'une approche analytique à une approche synthétique : la fonction d'une entité biologique résulte de ces relations avec les autres acteurs du système. De fait, devant l'explosion de la production de données ainsi que celle de leur hétérogénéité, l'utilisation de l'informatique, dans le monde notamment de la génétique et de la biologie moléculaire, est devenue incontournable. En effet, les méthodes informatiques, souvent basées sur l'outil statistique, interviennent à de nombreux niveaux, de l'acquisition à l'exploitation des données en passant par le stockage et la diffusion de l'information. Ces différents niveaux forment des domaines bien identifiables mais toutefois reliés entre eux et alliés à la démarche expérimentale, ils ont pour but final et ambitieux de comprendre le vivant.

Pour plus d'informations sur le parcours BGE, cliquez ici.

BGE est commun aux mentions Biodiversité, Ecologie et Evolution et Bioinformatique.
Pour des informations détaillés sur le master de Bioinformatique : https://bioinformatique.univ-tlse3.fr/p/Accueil.